13ème salaire idée reçue vs réalité.

📜 Origines du 13ᵉ salaire en Suisse

  • Le concept apparaît après la Seconde Guerre mondiale (années 1950-60).
  • Il s’agissait au départ d’un « bonus de fin d’année » dans certaines branches (banque, industrie, administration) pour aider les salarié·es à faire face aux dépenses de Noël et de fin d’année.
  • Progressivement, cette gratification est devenue un usage régulier, puis a été intégrée dans les contrats de travail et conventions collectives.
  • Dès les années 1970, le 13ᵉ salaire était déjà très répandu dans l’industrie et la finance, et il s’est ensuite étendu à d’autres secteurs.

13ᵉ salaire – mythe ou réalité ?

Idée reçue : Le 13ᵉ salaire serait une prime exceptionnelle offerte généreusement par l’employeur en fin d’année.

La réalité : Le 13ᵉ salaire n’est pas une prime, mais bien une composante contractuelle du salaire annuel. Il est souvent prévu dans le contrat de travail, une convention collective ou selon les usages de l’entreprise.

À retenir :

  1. Ce n’est pas une récompense, mais un droit. Même sans performances exceptionnelles, le 13ᵉ salaire est dû s’il est prévu contractuellement.
  2. Il est versé au prorata en cas d’entrée ou de sortie en cours d’année (Exemple : une arrivée en juillet donne droit à 6/12 du 13ᵉ salaire en décembre).
  3. Il entre dans le calcul de certaines indemnités (Notamment pour les vacances ou les périodes de maladie prolongée).
  4. Son versement peut varier.
  5. En une fois (décembre),
  6. En deux fois (juin et décembre),
  7. Ou réparti mensuellement (dans ce cas, pas de prorata en cas de départ en cours d’année).

Et en pratique en Suisse ?
Environ 2 salarié·es sur 3 touchent un 13ᵉ salaire. La pratique dépend fortement du secteur :

  • ✅ quasi systématique dans la banque, l’assurance, la pharma, l’industrie et l’administration,
  • ⚖️ plus variable dans la santé, le commerce de détail ou l’hôtellerie-restauration,
  • ❌ moins fréquent dans les petites structures ou start-ups, parfois remplacé par une prime.

Et le 14ᵉ salaire ?

  • Le 14ᵉ salaire existe dans certains pays voisins (ex. Autriche, Portugal, Espagne, certains accords en Italie). Il correspond généralement à une répartition du salaire annuel en 14 mensualités (souvent juin + décembre), pour faciliter la gestion du budget des ménages.
  • En Suisse, le 14ᵉ salaire n’est pas une pratique courante.
    • On le retrouve parfois dans des conventions collectives spécifiques ou dans de grandes entreprises internationales, pour s’aligner sur les standards étrangers.
    • Mais cela reste minoritaire : la norme suisse, c’est 12 ou 13 mois.
  • Dans certains cas, ce qu’on appelle un « 14ᵉ salaire » est en réalité une prime de vacances (versée en juin) ou une prime de performance — mais ce n’est pas un droit automatique comme le 13ᵉ.

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