Job sharing, Job pairing, Job splitting

Des solutions RH flexibles souvent oubliées… mais essentielles pour les entreprises modernes

Dans un marché du travail en pleine évolution, où la quête d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle devient une priorité, certaines formes d’organisation du travail restent encore trop méconnues ou peu proposées par les agences de placement classiques.

Pourtant, le job sharing, le job splitting ou encore le job pairing sont des solutions flexibles et innovantes qui méritent toute l’attention des entreprises, notamment dans les fonctions clés comme les ressources humaines. Ces méthodes permettent de mieux répartir les compétences, d’assurer la continuité des missions, tout en offrant une plus grande souplesse aux collaborateurs.

Selon la taille de l’entreprise, la nature du poste ou le profil des salariés, ces solutions peuvent s’adapter pour répondre à des besoins très différents : optimiser les ressources, favoriser la spécialisation, faciliter la montée en compétences, ou encore concilier vie personnelle et exigences professionnelles.

Chez RHIT, nous accompagnons les entreprises dans la mise en place de ces solutions flexibles, afin de créer des environnements de travail plus agiles, performants et humains.

🔹 1. Job Sharing (partage d’emploi)

Définition :
Deux personnes partagent volontairement un seul poste à temps plein, avec responsabilités communes. Elles se coordonnent pour assurer la continuité du poste.

Exemple RH : Deux RH généralistes partagent un 100% : l’un travaille lundi-mardi, l’autre jeudi-vendredi, et ils se coordonnent pour le mercredi ou se le partagent. Ils gèrent ensemble tous les dossiers RH.

Avantages :

  • Idéal pour des postes nécessitant une continuité et une polyvalence (ex. : RH généraliste).
  • Enrichissement par la complémentarité des profils.
  • Moins de risques d’interruption (remplacement plus simple en cas d’absence de l’un).

Inconvénients :

  • Coordination exigeante : nécessite des temps de passation, des outils collaboratifs efficaces, et une bonne entente.
  • Moins adapté aux personnes préférant une autonomie complète.

🔹 2. Job Splitting (fractionnement d’emploi)

Définition :
Un poste est divisé en deux parties indépendantes, chacun gérant ses propres tâches de façon autonome. On parle parfois de « demi-postes ».

Exemple RH : Un RH administratif gère les salaires et contrats ; un second RH gère le recrutement et le développement. Ils ont chacun leur périmètre.

Avantages :

  • Moins de coordination requise.
  • Permet de créer des postes plus spécialisés.

Inconvénients :

  • Risque de perte de vision globale si les missions RH sont trop cloisonnées.
  • Peut créer des silos dans une petite structure.
  • Moins d’échanges d’idées entre les deux parties.

🔹 3. Job Pairing (binôme de travail)

Définition :
Deux personnes travaillent ensemble sur les mêmes tâches ou projets, souvent pour du mentorat ou du montée en compétence, sans partager officiellement le poste.

Exemple RH : Un RH senior et un junior travaillent ensemble sur le développement RH, avec le senior qui forme le junior.

Avantages :

  • Très bon outil de formation, de transition (départ à la retraite), ou d’onboarding.
  • Sécurise les savoirs.

Inconvénients :

  • Moins une organisation durable qu’un mode transitoire.
  • Pas toujours équilibré : souvent un dominant et un suiveur.

Pour un poste RH, lequel est le mieux ?

Cas d’usageMeilleur choixPourquoi ?
RH généraliste en PMEJob SharingNécessite une polyvalence, continuité, flexibilité.
RH spécialisé (paie, recrutement…)Job SplittingPermet de bien séparer les tâches.
RH junior en formation avec un seniorJob PairingIdéal pour montée en compétence.
Volonté de flexibilité à deuxJob SharingPermet de se coordonner sur le même poste.

Un avantage souvent méconnu : la réduction des coûts LPP
Selon le contrat LPP, en fractionnant un poste à temps plein en deux mi-temps (job sharing), l’entreprise paie deux cotisations LPP partielles avec chacune leur déduction de coordination. Cela réduit la base de calcul des cotisations, ce qui peut se traduire par une charge LPP totale inférieure à celle d’un seul salarié à 100 %. Une optimisation d’entreprise intéressante en plus de la flexibilité offerte.